Lorsqu’on parle d’intuition, le plus souvent on évoque une prise de décision. Notre intuition traite en permanence une grande quantité de données. Elle est inconsciente et automatique. Ainsi, elle est influencée par nos biais cognitifs.

Qu’est-ce que l’intuition ? C’est une partie de notre intelligence capable de faire des liens entre l’expérience passée et la situation présente. C’est la capacité de synthétiser une quantité très importante de données inconscientes.

L’intuition vous permet de prendre une décision rapidement. Mais elle est influencée par nos biais cognitifs. Elle est fiable uniquement si l’environnement est stable et si je n’ai pas de préjugés.

L’intelligence artificielle : menace ou opportunité ?

Dans notre capacité de décision, ce qui nous différencie du robot, ce sont nos émotions.

Cependant, la technologie est de plus en plus performante en ce qui concerne la gestion émotionnelle. Ils sont capables de repérer des micro-signaux de leur interlocuteur. Ils ont un avantage, non discutable : ils n’ont pas leurs propres émotions à gérer. Et la société a éloigné les émotions des compétences mises en valeur à l’école ou dans le milieu professionnel.

Alors le robot concurrence-t-il l’humain ?

Si nous souhaitons nous démarquer, alors nous devons réintroduire le pouvoir instinctif comme une qualité déterminante dans l’entreprise. L’humain quant à lui, grâce à son caractère instinctif, peut gérer des imprévus.

L’intuition est valeur essentielle pour diriger. Il est important de laisser de côté l’approche rationnelle des choses et d’utiliser son bon sens et son intuition, car au final celui qui décide, c’est vous.

Face à une situation déjà connue dans le passé, le cerveau va se référer à cette expérience passée pour prendre des décisions. L’expertise, c’est la somme de connaissances passées et d’une situation répétée et corrigée sans cesse. Lorsque l’expérience professionnelle ne suffit pas, alors l’humain va puiser dans son expérience personnelle.

En résumé, faites confiance à votre première impression, celle qui survient au bout de quelques millisecondes.

N’ayez pas peur de prendre des décisions

Avant de prendre une décision, notamment une décision, où nous ne pouvons pas revenir en arrière, nous sommes naturellement anxieux.

Est-ce qu’on n’accord pas trop d’importance à cette prise de décision ? Est-ce vraiment cette décision qui détermine notre réussite ou non ?

À mon avis, il faut se concentrer sur ce que l’on fait après cette décision. C’est réellement ce qui va déterminer si cette décision est bonne ou non. De toute évidence, nous ne pouvons pas prédire l’avenir, et pourtant on utilise beaucoup d’énergie à essayer de le faire. Nous restons coincés à attendre un signe.

Plutôt que de rester paralysé face à la prise de décision, nous devrions :

1. Faire attention à nos émotions qui émanent d’une décision
2. Évaluer notre motivation à réaliser l’effort qui suit le choix d’une option
3. Reconnaître que peu importe notre décision, c’est notre investissement qui responsable de notre succès

A qui se fier ?

En affaires vous êtes régulièrement amenés à coopérer et à faire confiance à des prestataires, des fournisseurs etc. La question qui se pose est : jusqu’où pouvons-nous leur accorder notre confiance ?

Voici 4 points qu’il faut avoir en tête lorsqu’on décide ou non de faire affaire avec un nouveau partenaire

1️⃣ L’intégrité n’est pas immuable

Vous pouvez vous renseigner sur la réputation de votre partenaire. Cependant, l’intégrité n’est pas une qualité permanente. Un individu peut se montrer juste dans le passé, mais ne pas l’être avec vous dans l’avenir. Rien n’est garanti.

Sa loyauté dépend des circonstances, du contexte, dans lequel vous évoluez. Observez dans quel contexte financier se trouve son entreprise. S’il souhaite avoir des relations sur le moyen et long terme, alors il est plus probable qu’il soit honnête. À l’inverse s’il subit une pression financière dans le court terme, il ne privilégiera pas votre relation.

2️⃣ Le pouvoir rime avec corruption

Il existe un lien de corrélation entre le pouvoir et la fiabilité. Plus un individu détient du pouvoir (ou qu’il pense en détenir), moins il sera fiable, car il est persuadé que vous avez plus besoin de lui que lui de vous.

3️⃣ La confiance masque souvent l’incompétence

Les personnes qui se montrent sûres d’elles-même accèdent plus facilement à des postes de dirigeants. Il existe une confusion entre la confiance en soi et les compétences. La réputation n’est pas gage d’intégrité mais elle peut être un bon indicateur de compétences, car les compétences évoluent moins rapidement. Ainsi, renseignez-vous sur ses relations avec d’autres partenaires, les projets passés, etc.

4️⃣ Faites confiance à votre instinct

Pour définir si nous pouvons nous fier à un partenaire, nous interprétons un certain nombre d’indices instinctivement. Ces indices peuvent être verbaux ou non. Nous avons tous des détecteurs de confiance auquel nous faisons appel de manière inconsciente.

Surmonter ses préjugés

Prenons le cas d’un recrutement, par exemple. Faut-il toujours faire confiance à son instinct ?

Le problème étant que si nous n’allons pas, de temps en temps, à l’encontre de notre instinct, il est donc difficile de savoir si ce dernier est programmé de manière à nous faire faire les bons choix de candidats. Ainsi, trop de reposer sur son instinct peut être dangereux. Les préjugés peuvent nous amener à voir une situation sous le mauvais angle ou à ne pas chercher à avoir des informations complémentaires. Il faut aussi prendre en compte le contexte. Lors d’une prise de décision complexe, il faut se demander si je suis dans les bonnes conditions physiques et émotionnelles pour prendre cette décision.

Pour surmonter des préjugés, il faut d’abord en comprendre leur origine quand il s’agit d’une personne, par exemple. Mais il vous faudra aussi vous interroger sur la situation, l’environnement au sens large dans lequel vous vous trouvez. Prendre du recul sur ce qui influence vos doutes.

Finalement, est-ce c’est le candidat qui ne vous plaît pas ou bien, vous doutez que la situation économique de la boîte l’année prochaine vous permette de le garder ? Voici un exemple de question que vous pouvez vous poser.

N’oubliez pas votre cerveau est un paresseux. S’il n’est pas stimulé, il prendra toujours le chemin le plus simple, qui lui demande le moins de dépenses énergétiques. Il peut donc nous indiquer certaines conclusions de manière prématurée.

Petit exercice pour anticiper une situation dans le business

Imaginions que vous cherchez à anticiper les ventes sur le prochain semestre. Dans la majorité des cas, votre estimation sera fausse. C’est pourquoi nous allons préparer 3 estimations : une haute, une moyenne, et une basse. Les estimations haute et basse sont peu probables mais reste possible ainsi il est intéressant de réfléchir aux scénarios suivants :

• Que vais-je faire si l’estimation basse se produit ?
• Que vais-je faire si l’estimation haute se produit ?

Ainsi, vous aurez moins de chances d’être pris au dépourvu !

Votre intuition peut devenir un facteur de succès redoutable, notamment en temps de crise, car sans elle nous ne serions pas capables de prendre des décisions dans un incertain nombre de situations.

On différencie 3 types d’intuitions :

1. Intuition contextuelle : elle permet de prendre des décisions qui vous paraissent évidentes dans un court délai. Par nécessité, elle est très présente chez les entrepreneurs.
2. Intuition relationnelle : elle facilite les discernements dans les relations. Elle permet un bon management de l’équipe et est très utile dans le cadre dans recrutement.
3. Intuition visionnaire : c’est la capacité de prévoir des événements ou des tendances futurs. L’écouter pour permettre à votre entreprise d’être tributaire de la tendance du marché qui est le vôtre.

Maintenant essayez d’identifier quel type d’intuition est la plus développée chez vous, ainsi que la moins développée, afin de pouvoir agir en conséquence. L’intuition peut se développer alors passe à l’action !