Adopter une gestion de tâches minimaliste

illustration minimaliste d'un carnet et un café

Nous avons tous le même nombre d’heure dans une journée. Alors pourquoi certains arrivent à réaliser plus de choses ? Pourquoi certains gagnent plus d’argent ?

La réponse : ils adoptent des méthodes de travail plus fructueuses.

«  Minimiser » c’est faire ce que vous devez faire pour vous rapprocher le plus de votre objectif, et non pas ce que vous pourriez faire. La liste des choses que vous pourriez est interminable car il n’y a pas une seule façon d’atteindre un objectif.

La méthode que je vous partage vous permettra de choisir un chemin vers la réussite.

Connaissez vous l’effet domino ? Il s’agit d’un effet de cascade. Chaque domino produit son énergie. En 1983, Lorne Whitehead décrivait qu’un domino pouvez renverser un autre domino 50% plus grand. Imaginez si nous mettions cela en application à notre échelle. Par l’activation d’une 1ère tâche, nous sommes capable de réaliser de grande chose. C’est l’accumulation séquentielle et non simultanée des dominos qui permet de faire tomber le dernier. Ainsi, prenons une chose à la fois.

Prendre le temps de prioriser

Ce n’est pas parce que chacune de vos tâches sont écrites les une après les autres sur un bout de papier qu’elles ont la même importance. Cherchez à différencier l’essentiel et le reste.

Sur une TO DO List classique, vous savez ce que vous avez à faire, mais il n’y a pas d’ordre. La liste ne reflète aucune intention. Elle vous permet uniquement de ne pas oublier une chose à faire. Mais attention à l’effet pervers de ce fonctionnement ! En effet, c’est un bon réflexe de se décharger de la charge mentale du fait de « penser à faire x tâches », mais sans priorité nous pouvons être envahi par cette impression que 24h ne sera jamais suffit pour tout faire.

Et c’est le moment de vous rappelez le principe de Pareto : une minorité de causes, apports ou efforts entraine la majorité de résultats ou de la production. Uniquement quelques une de vos tâches présentes sur votre liste seront responsables de votre succès.  C’est pourquoi il est important de savoir les identifier.

Passez à l’action : prenez votre liste de tâches, appliquez le principe de 80/20, c’est-à-dire séparer les tâches que vous devez faire, des tâches que vous devez faire.

Une fois la liste des tâches que vous devez faire entre les mains, continuez l’exercice et identifier les 20% de ces tâches qui vous rapproche le plus de votre objectif. Si la liste est encore longue, recommencez jusqu’à obtenir LA tâche qui représente la part la plus importante de votre succès.

Arrêter d’être multitâches

Qu’est-ce on entend par être multitâches ? Faire deux choses à la fois, comme préparer une présentation et répondre aux mails, faire sa comptabilité et répondre toutes les 5 min sur teams.

Nous avons l’impression qu’il y a de plus en plus de choses à faire et toujours 24h dans une journée alors nous essayons de caser un maximum de chose dans un minimum de place. Or faire 2 choses à la fois c’est n’en faire aucune.

A chaque fois que nous nous interrompons dans une tâche, il y a un sas de décompression dans lequel on introduit le changement et on se réoriente. Plus la tâche est simple, plus cette phase est rapide. Par exemple, je peux faire la vaisselle et écouter un podcast. L’adaptation d’une tâche à l’autre sera rapide et intuitive parce que les deux tâches ne me demande pas d’effort. Cependant, lorsque je suis entrain d’écrire un nouvel article, mais que je suis interrompu par un collègue, alors la phase de réorientation sur la tâche à valeur ajoutée est longue et complexe. Rien ne garantie que je puisse reprendre là où j’en était et que je sois inspirée. Cela représente. un coût. Chaque interruption d’une tâche complexe s’accompagne d’un coût qui augmente la complexité de la tâche. La réalisation de la tâche sera plus longue et plus difficile que si je n’avais pas été interrompu.

Faire preuve de volonté

« Quand on veut, on peut » Cette croyance est bien ancré en nous et pourtant pas si facile à appliquer. On a donc tendance à se demander : pourquoi j’arrive pas à passer a l’action alors que les autres l’ont fait ? On  se dit que c’est pourtant simple…

En réalité, il faut faire preuve de caractère pour  avoir de la volonté.

La volonté n’est pas une ressource illimitée. Il y a donc une question de timing. On ne pourra pas faire preuve de volonté tout au long de la journée ou tout au long de la semaine.  Comme une batterie de téléphone, on commence avec une batterie pleine, nous sommes reposé et plein de volonté, puis au fur et à mesure des actions entreprises, la batterie se décharge. Cette ressource est limité en quantité.

Cette batterie doit donc être alimentée par un repos, une pause, ou bien par l’alimentation. Le taux de glycémie influence nos décisions. C’est pourquoi il est recommandé de manger des protéines et des glucides afin d’avoir plus de batterie sur le long terme.

Une fois  la batterie épuisée nous sommes plus  susceptibles de nous rabatte sur nos choix par défaut. Nous manquons de volonté. Notre cerveau va donc se rabattre sur les choix qui n’en nécessites pas. Ce sont les habitudes les plus encrées en nous.

Qu’est ce qui suscite de la volonté ? Les nouveaux comportements, résister à la tentation, réprimer ses émotions, faire des tâches que l’on apprécie pas, résister aux distractions, …

Comment gérer sa volonté pour être le plus productif ? Quand l’employer ? On s’attaque à la tâche la plus importante de la journée au moment où on a le plus de volonté. Généralement, il s’agit du début de la journée, quand notre batterie est encore pleine. Cela peut vous rappeler la méthodologie « Avaler le crapaud ». Faire la tâche la plus complexe et importante, la plus moche, en premier dans ma journée.

Nous sommes inlassablement à la rechercher d’un équilibre de vie. On souhaiterait tout faire pour ne passer à côté de rien. Et pourtant nous ne pouvons jamais tout faire et même si on y arrivait, on trouverai autre chose à rajouter sur notre liste. Nous sommes donc poursuivis par un sentiment de frustration. Et si l’équilibre était un mythe ? Et si je regardais ma vie sous un mauvais prisme ?

Spoiler alerte : La recherche d’équilibre ne peut que se conclure par un échec.

Cela ne veut pas dire que je ne peux pas réussir dans ma vie professionnelle et dans ma vie privée.

Il faut contre-balancer. Neutraliser quelque chose par une action égale et opposée. Il y a toujours un retour en arrière possible. Il y aura toujours un déséquilibre, car vous devez prioriser certaines tâches en fonction de vos objectifs. Acceptez le, mais ne restez jamais trop longtemps sans contre-balancer.

Visez grand

Ce que l’on pense, détermine ce que l’on fait.

Nous nous créons nos propres limites. Je crée une nouvelle entreprise, comme j’imagine cette entreprise ? Quelle est son avenir ? Quel est mon rêve d’entrepreneur ?

Voyez grand, il n’y a pas de limite. Plus notre spectre est ambitieux, plus nous mettrons en place des actions pour aller vers cet objectif. Et si cet objectif n’est pas atteint ? Cela sera toujours mieux que si j’avais visé plus bas.

Il y a 3 éléments qui important qui constitue la réussite : l’action, la méthode et l’environnement. Votre objectif peut paraître insurmontable. Vous ne vous sentez pas capable de l’atteindre,mais c’est en marchant qu’on apprend. Les actions entreprises aujourd’hui, vous permettrons d’acquérir les compétences nécessaires. Personne ne naît avec les compétences pour monter une entreprise fructueuse. Visez grand et vous deviendrez grand.

La Méthodologie

Quelle est la chose  ESSENTIELLE que je peux faire de telle sorte qu’en la faisant tout le reste deviendra plus simple voire inutile ?

La méthode de Keller et Papasan ne se résume qu’en une question. La réponse à la question est la meilleure décision possible. Posez vous cette question à toute les échelles.

Vous ne savez pas quelle orientation professionnelle prendre ? Vous devez choisir par quelle tâche commencer aujourd’hui. Posez vous cette question afin de prioriser les tâches de la semaine ou de la journée et vous effectuerez les tâches dans le bon ordre.

Pourquoi cette question est si efficace ? Ça vous paraît trop simple pour être efficace ?

Quelques explications :

  1. « la chose essentielle » : il s’agit d’un singulier. Il n’y a qu’une option possible. Vous ne devez pas vous éparpiller. Choisissez uniquement 1 chose !
  2. « Que je peux faire » : il s’agit d’une affirmatif. Nous avons tendance à dire « je souhaite » , « je voudrais » , « je devriez ». La question ne laisse aucune place à la suggestion. Je peux le faire à l’instance T. L’action voudra toujours mieux que l’intention.
  3. « de telle sorte qu’en la faisant » : cette formulation nous donne une contrainte. La chose essentielle est un moyen et non un but.
  4. « Tout le reste deviendra plus simple voir inutile » : il s’agit du test ultime. C’est votre effet domino. Lorsque vous aurez fait cette chose essentielle, tout ce qui en suis sera plus simple, voire vous n’aurez plus besoin de le faire.

Prenez cette méthode comme une boussole, qui vous guidera vers une prise de décision stratégique sur votre vie personnelle, dans votre entreprise, … Elle vous aidera à garder de bonnes relations, une vie de famille accomplie tout en ayant un succès professionnel.

J’emploie volontairement des termes approximatifs car libre à vous de décider ce que vous placez derrière ces termes.

Vous souhaitez une succès extraordinaire, poser vous LA question. Cette question extraordinaire doit être grande et large, elle doit vous permettre d’atteindre des résultats que vous aimerez mais qui vous paraissent trop ambitieux.

Par exemple : Comment doubler l’engagement de ma communauté Instagram en 3 mois ?

C’est une question précise et ambitieuse.

Partons de là. Je dois trouver une réponse à la hauteur de cette ambition. C’est là que les choses se compliquent. Keller et Papasan parlent de 3 catégories de réponses :

  • La réponse faisable : une réponse qui vous demandera peu d’effort. Elle se base sur vos capacités actuelles. Cette réponse ne peut pas être la réponse à votre question extraordinaire, car si c’est le cas vous ne visez pas assez grand dans votre question !
  • La réponse limite : une réponse qui vous demandera d’aller aux limites de ce que vous pouvez faire. Votre meilleur résultat a l’instant T.
  • La réponse possible : c’est votre réponse extraordinaire. Elle vise des actions possibles mais qui ne pourra pas se réaliser si vous ne sortez pas de votre zone de confort.

Pour avoir ces résultats extraordinaires, vous devriez aller chercher des nouvelles connaissances, acquérir des nouvelles compétences, tester et tirer des des leçons.

Maintenant que vous avez conscience de tout ça, revenons au début.

Quel est votre but dans la vie ?

La plupart des gens répondront le bonheur. Comment ne pas être d’accord avec cette idée ? Nous cherchons tous le bonheur. Cependant, s’arrêter à ce but n’est jamais la meilleure façon de le trouver, car le bonheur se trouve sur le chemin de l’accomplissement. Alors qu’est-ce qui vous pousse assez le matin pour que vous ayez toujours envi de vous lever plutôt ? Trouvez un but précis et ambitieux. Il vous guidera, malgré les obstacles, rien ne vous empêchera de le poursuivre. Tout ce qui se passe autour à moins d’importance, voir est inutile. Et vous trouverez en chemin le bonheur.

Mon but personnel est d’aider autrui à s’épanouir professionnellement et personnellement dans leur vie. Pour cela je leur partage un cadre, des outils, des supports qui leur permettront de les accompagner dans leurs projets les plus ambitieux. Je partage mes connaissances et mes lectures.

Votre but vous permet d’avoir un chemin tout tracer, sans faille.

Les priorités

Pour atteindre ce but qui parait si lointain, il faut raisonner en terme de priorité. C’est comme une poupée russe.

Comment atteindre son but à long terme ? Difficile de savoir ce que je dois faire aujourd’hui, lorsque je me réveille pour atteindre cet objectif.

Et si je vous demande en fonction de votre but à terme, quelle est la chose essentielle que vous pouvez faire d’ici 5 ans ?

Cette question est encore large pour trouver une réponse.

  • Alors en fonction de votre but dans 5 ans, quelle est la chose essentielle que vous pouvez faire d’ici 1an ?
  • En fonction de votre but annuel, quelle est la chose essentielle que vous pouvez ce mois ci ?
  • En fonction de votre but mensuel, quelle est la chose essentielle que vous pouvez faire cette semaine ?
  • En fonction de votre but hebdomadaire, quelle est la chose que vous pouvez faire aujourd’hui ?
  • En fonction de votre but journalier, quelle est la chose que vous pouvez faire immédiatement ?

Par cette exercice, vous formez votre cerveau à raisonner par ordre de priorité.

En 2008, le Dr Gail Matthews a recruté avocats, comptables, bénévoles , commerciaux … au total 267 participants de professions différentes et de nationalités différentes pour son étude. Il conclut que ceux qui écrivaient leur objectifs avaient 39,5% de chances en plus de les réaliser.

Avoir un but dans le long terme est un point de départ. Ce n’est pourtant pas la baguette magique de la réussite. Ce point de départ permet de définir vos objectifs en cascade de priorités.

Une fois le plan établi, passez à l’action.

Avoir des résultats

Premièrement, il vous faut viser une maîtrise de votre domaine d’expertise pour obtenir des résultats extraordinaires. Il s’agit d’un long processus auquel vous devez consacrer du temps, très régulièrement. Chaque jour, cherchez à en connaître plus, à expérimenter. L’attitude employé face à ces tâches doit être déterminée. Je m’explique. Lorsque l’on entreprend une tâche, nous avons tous des croyances limitantes. Nous avons notre propre perception de nos limites, de ce que nous sommes capables ou non de réaliser. Pour avoir une approche déterminée, nous devons passer outre. Nous cherchons à faire ce qui est contre-nature. Pour cela, restez ouvert à de nouvelles idées et de nouvelles façons de faire.

De la même façon, vous êtes responsable des succès, comme des échecs. Prendre ses responsabilités signifie s’impliquer dans la résolution d’un problème. Votre lancement n’a pas marché ? Identifiez les causes, et trouvez comme vous pouvez intervenir pour que cela ne se reproduise pas. Vous avez aussi une responsabilité envers vous même. Le fait de noter les objectifs et les tâches à accomplir pour y atteindre est très important. Il s’agit d’une engagement envers vous-même. Si vous souhaitez démultiplier cet effet, ajoutez à cela la présence d’un coach, ou d’un ami auprès duquel vous racontez objectivement vos succès et échecs et qui attend régulièrement un rapport de votre part.

Tous ces influences participent à la spirale positive du succès. De la même façon, se trouver au milieu de personnes connaissant un succès certain dans leur domaine, vous insiste fortement vers votre propre succès.

Pour l’écriture de cet article je me suis appuyé de l’ouvrage de Gary Keller et Jay Papasan, The One Thing.

Image Pinterest -Adopter une gestion des tâches minimaliste

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